Mes chers amis,
Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernement,
Chers amis,
Je souhaitais juste prononcer ici quelques mots d’accueil.
De ces cérémonies du centenaire de l’Armistice de 1918, l’histoire retiendra sans doute une image : celle de 84 chefs d’Etat et de gouvernement des Nations autrefois belligérantes, réunis à Paris sous l’Arc de Triomphe, dans la paix. Mais ce qui demeure incertain pour l’avenir, c’est la façon dont sera interprétée cette image ; sera-t-elle le symbole éclatant d’une paix durable entre les Nations ou au contraire, la photographie d’un dernier moment d’unité avant que le monde ne sombre dans un nouveau désordre ? Et cela ne dépend que de nous.
Le monde dans lequel nous vivons est fragilisé par des crises qui déstabilisent nos sociétés : crise économique, écologique, climatique, défi migratoire. Fragilisé par la résurgence de menaces capables de frapper à tout moment : terrorisme, prolifération chimique ou nucléaire, cybercriminalité. Fragilisé par le retour des passions tristes : nationalisme, racisme, antisémitisme, extrémisme – qui remettent en cause cet horizon que nos peuples attendent.
C’est pourquoi nous avons voulu organiser ce Forum de Paris sur la paix qui a vocation à se reproduire chaque année et à rassembler les chefs d’Etat et de gouvernement bien sûr – et je veux remercier toutes celles et ceux qui sont ici présents et qui se sont mobilisés – mais également les représentants des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, des pouvoirs locaux, des associations, des entreprises, des fondations, des intellectuels, des journalistes, des activistes, comme vous l’avez dit chère Trisha, toutes celles et ceux qui font aujourd’hui le monde et qui peuvent le changer.
Ce Forum de Paris sur la paix a pour vocation, chaque année, de réunir les uns et les autres pour promouvoir des actions concrètes, pour que ce travail de paix avance un peu plus chaque année. C’est aussi pour cela que je veux saluer ici la présence de la co-lauréate du prix Nobel de la paix 2018, Nadia MURAD, qui lancera dans quelques instants un projet très concret pour consolider la paix à travers sa fondation pour le Sinjar dans le nord de l’Irak. Merci à vous.
Voilà mes chers amis, si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce que tous ceux qui sont tombés il y a 100 ans, comme le disait Clémenceau, ont des droits sur nous. Et c’est là que gît notre devoir. Il y a 100 ans, nous n’avons pas réussi à gagner la paix parce que la France et l’Allemagne ont continué de se diviser. Et d’humiliations en crises, en montée des totalitarismes, vingt ans plus tard, la guerre ressurgit. C’est pourquoi je tenais absolument à ce que ce premier Forum de Paris sur la paix soit inauguré par madame la Chancelière Angela MERKEL. Merci chère Angela.
Et il y a 100 ans, nos prédécesseurs ont tenté de construire durablement cette paix ; ils ont inventé la Société des Nations, la première forme de coopération internationale. Mais elle s’est fracassée sur l’unilatéralisme de certains, sur les crises économiques, morales, et sur les nationalismes. C’est pourquoi je souhaitais que le deuxième intervenant pour ouvrir ce Forum de Paris sur la paix soit le secrétaire général des Nations unies, Antonio GUTERRES. Merci cher Antonio d’être là.
Voilà Mesdames et Messieurs, ce que je tenais à vous dire, en vous remerciant pour votre présence et en remerciant la Chancelière MERKEL et le secrétaire général GUTERRES, pour leur présence et leurs mots. Je leur cède la parole. Merci à vous.