«Aujourd’hui se sont réunis à Paris les dirigeants de la Ligue des Etats arabes de l’Union européenne des Etats-Unis et du Canada » a commencé le chef d’Etat français. « Ensemble nous avons décidé d’appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU et d’exiger un cessez-le-feu immédiat de la violence en Libye. En l’absence d’un cessez le feu immédiat et d’un retrait des forces armées, les participants du sommet ont convenu de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires dont les moyens militaires, pour s’opposer à toute agression. Nos avions empêchent déjà les attaques aériennes sur la ville de Benghazi. D’ores et déjà d’autres avions, français, sont prêts à intervenir contre des blindés qui menaceraient des civils désarmés.»
«Dès hier, nous avions adressé un avertissement à Mouammar Kadhafi lui disant qu’en l’absence d’un cessez-le-feu immédiat, nos pays auront recours à des moyens militaires. Cet avertissement a été repris par tous les participants au sommet, l’ONU, les pays de l’Union européenne, des pays arabes et la Ligue arabe. Mouammar Kadhafi a méprisé les avertissements de la communauté internationale et a intensifié sa répression.»
«Les peuples arabes ont choisi leur liberté par ces révolutions. Mais elles ne sont pas sans risques, l’avenir de ces peuples arabes leur appartient. Ils ont besoin de notre soutien. La population de la Libye est une population pacifique qui se trouve en danger de mort. Nous avons le devoir de l’aider. Nous ne voulons pas mener à leur place le combat qu’ils menent pour leur liberté. Nous intervenons en Libye sur mandat du Conseil de sécurité de l’ONU. Avec nos partenaires, notamment nos partenaires arabes, nous le faisons pour protéger la population civile de la folie meurtrière d’un régime qui, en assassinant son propre peuple, a perdu toute légitimité. Nous intervenons pour permettre au peuple libyen de choisir lui-même son destin. Il ne saurait être privé de ses droits par la violence et par la terreur.»
«Il est encore temps pour le colonel Kadhafi d’éviter le pire en respectant sans délai et sans réserve la résolution de l’ONU. La porte de la diplomatie s’ouvrira au moment ou les violences cesseront.»
«Notre détermination est totale, chacun est placé devant ses responsabilités, c’est une décision grave que nous avons été amenés à prendre. La France est décidée a assumer son rôle, son rôle devant l’histoire.»