Consommateurs méfiants, citoyens désabusés, salariés déprimés… Le marché de la méfiance s’est durablement installé dans nos sociétés. Une crise de foi, doublée d’une crise morale alimentée autant que révélée par la communication. L’ensemble des baromètres converge vers les mêmes constats : les deux tiers des Français se disent plus méfiants qu’auparavant envers les entreprises.
La communication est devenue l’outil qui manipule, qui cache, qui abuse ; un phénomène amplifié par les multiples techniques déployées par les communicants ces dernières années, du fameux storytelling à la mode du « 360º », perçu comme une tentation permanente de manipulation de discours. Pourtant, 80 % de la valeur des grandes entreprises est désormais immatérielle : 40 milliards pour McDonald’s, LVMH ou Apple.
Le moment est donc venu de réinventer les modèles de communication et d’expérimenter de nouveaux chemins mixant écoute des médias sociaux, analyse des « Big Data », conversations avec les publics, etc. Une réaction devenue urgente, sous peine d’un divorce grave entre l’entreprise, ses publics et même ses salariés – entre « la com’ » et le corps social. Oui, il faut réhabiliter et sauver la communication !
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